Stop à l’économie de casino !
Comment peut-on espérer croître indéfiniment ? Arrêtons la croissance destructrice.
Il est logique et sain de faire de bons bénéfices lorsqu’on produit ou vend des biens de qualité nécessaires à notre vie. Il est inconsidéré de vendre des biens de plus en plus fragiles ou plus vite démodés, à l’obsolescence programmée, tout en exploitant de l’autre côté du monde de nouveaux esclaves économiques pour produire ces biens. Et de notre côté, le pouvoir d’achat diminuant, la spirale infernale du toujours moins cher est enclenchée. Nous provoquons nous-même notre chute en cherchant le meilleur prix, nous provoquons la perte d’emplois chez nous et la délocalisation de la production.
Pendant ce temps, certains s’enrichissent exagérément, et jouent en bourse avec l’argent du contribuable et de l’épargnant. Ils titrisent notre futur et le vendent, spéculent à la baisse, détruisant des pans entiers de l’économie. Ils les rachètent ensuite à bas prix en faisant promettre à nos dirigeants d’augmenter nos taxes, de mettre plus de gens au chômage, et de supprimer plus d’allocations, celles-là même qui empêchent les plus fragiles de sombrer définitivement.
Loin de la politique communale ? Non, ce n’est plus réservé aux Etats-Unis avec la crise de l’immobilier, à l’Espagne ou à la Grèce, mais la chute de Dexia est un autre exemple de ces jeux économiques, produisant des bénéfices virtuels sur des titres qui ne représentent plus rien de concret. Et notre ville, en septembre 2009, participait encore à une augmentation du capital de Dexia, malgré les mises en garde des conseillers IC Denis Schollaert et Guy De Smet.
Il est temps pour les hommes politiques de devenir les gardiens de la raison, plutôt que de s’apprêter à écraser la population sous les taxes pour sauver un type d’économie qui ne le mérite pas.
Pour le groupe IC,
Pierre A. Damas